Le Cloud computing est un concept de déportation sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur le poste utilisateur. L’idée est de déporter le traitement sur un serveur externalisé. Plus besoin d’installer le logiciel en local sur chaque poste, les fonctionnalités utiles pour l’entreprise se retrouvent toutes en ligne ou sur un serveur interne.

Avantages :

  • mises à jour et évolutivité : pas besoin de mettre à jour l’ensemble des postes pour ajouter de nouvelles fonctionnalités, il suffit de mettre à jour l’application réseau et tous les utilisateurs bénéficient des nouveautés et des corrections. Il en résulte une plus grande cohérence de la méthodologe de travail et des documents produits par l’ensemble des contributeurs de l’organistation.
  • mise en commun des ressources : chaque utilisateur peut contribuer à l’enrichissement des données et des expériences de l’ensemble si des outils collaboratifs sont mis en place. Cet avantage facilite le kownledge management (gestion et transmission des connaissances) dans les entreprises.
  • sécurité : si les documents ne sont plus présents en local (et que l’utilisateur ne sauvegarde pas ses identifiants de connexion sur son poste) on évite le problème de l’ordinateur perdu ou piraté et des documents confidentiels perdus dans la nature.
  • puissance de calcul : le système déporté sur un réseau de serveurs offre une bien meilleure efficacité de calcul qu’un poste seul. Cette fonctionnalité est développée dans les domaines de la compression ou de l’application d’effets vidéo, plus largement dans le partage de vidéo (Youtube etc.) mais aussi dans le jeu en ligne (encore à l’état de test pour le grand public, le goulot d’étranglement étant la bande passante de l’utilisateur). Ce domaine est toutefois réellement intéressant dans le cadre d’application nécessitant une puissance de calcul importante pour une utilisation mobile.
  • mobilité : l’utilisateur peut à tout moment et à partir de n’importe quel appareil se connecter à ses applications et son workflow. Il peut y accéder à partir de n’importe quel type d’appareil à condition que celui-ci soit doté d’une navigateur.

Inconvénients :

  • sécurité : la plateforme cloud, si elle est externe (non installée sur le réseau interne ou avec une ouverture extérieure) doit être suffisamment sécurisée pour éviter le risque d’intrusion, de vol des données par piratage. L’autre risque est qu’un utilisateur oublie de se déconnecter sur un appareil accessible par des éléments externes à l’organisation. Il faut dans ce cas prévoir une déconnexion automatique en cas de non-activité du compte et bien segmenter les droits utilisateurs afin que ces derniers ne puissent accéder qu’aux données des projets dans lesquels ils sont impliqués. Plus généralement, une clause de confidentialité et la confiance dans son personnel sont primordiales pour que les données ne fuitent pas de manière volontaire.
  • connexion : c’est l’autre goulot d’étranglement. Si l’utilisateur n’a pas de connexion internet, ou une connexion insuffisante, il ne pourra accéder à sa plateforme de travail. L’idée dans ce cas est de permettre le travail sur un application locale qui synchronise ensuite les données avec le serveur dès que l’utilisateur a à nouveau accès au réseau. Le problème de la sécurité des données en local se pose donc à nouveau.

Les différents modèles de cloud :

IaaS

L’Infrastructure as a service (IaaS) est le premier modèle de cloud, où :

  • l’entreprise maintient : les applications, les runtimes, l’intégration SOA (architecture orientée services : Service Oriented Architecture), les bases de données, le logiciel serveur ;
  • le fournisseur Cloud maintient : la virtualisation, le matériel serveur, le stockage, les réseaux.

PaaS

La Platform as a service (Paas) est le second modèle de cloud, où :

  • l’entreprise maintient uniquement les applications ;
  • le fournisseur Cloud maintient : les runtimes, l’intégration SOA, les bases de données, le logiciel serveur, la virtualisation, le matériel serveur, le stockage, les réseaux.

SaaS

Le Software as a service (SaaS) est l’ultime modèle de cloud, où le fournisseur Cloud maintient : les applications, les runtimes, l’intégration SOA, les bases de données, le logiciel serveur, la virtualisation, le matériel serveur, le stockage, les réseaux.

Le SaaS, souvent associé au « cloud computing » peut être vu comme un modèle économique de consommation des applications : celles-ci sont consommées et payées à la demande (par utilisateur et par minute d’utilisation par exemple) et non plus acquises par l’achat de licences. Le SaaS peut donc à ce titre reposer sur une infrastructure informatique dans le nuage.

Pour aller plus loin :

  • la définition de Wikipedia du cloud computing
  • un article intéressant classant les différents types de cloud

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